Origine: douglas
Origine: côte ouest du continent nord-américain, où sa distribution s’étend sur une bande côtière longue de plus de 2 000 km (de la Colombie-Britannique à la Californie). Le douglas (pseudotsuga menziesii) est devenu au cours de la seconde partie du XXe siècle l’une des toutes premières essences de reboisement en France.
Aspect: douglas
le douglas est un bois de cœur d’une jolie teinte rose-orangée tirant sur le saumoné.
Utilisations principales: douglas
Utilisations principales: construction, ossature, bois lamellé, charpente, bardage, terrasse, menuiserie intérieure, agencement, mobilier, face ou contreface de contreplaqué.
Présentation et origine: douglas
La ressource nationale de douglas est le fruit d’un processus vieux de deux siècles, qui a commencé en 1792 lorsque le naturaliste britannique Archibald Menzies a identifié le douglas sur la côte pacifique du continent nord-américain.
Trente ans plus tard, le botaniste David Douglas récolte quelques graines et plants à Washington et en Oregon, et convainc la communauté scientifique anglaise de son intérêt.
Introduit en France en 1842, le douglas a fait l’objet de premiers travaux de reboisement à la fin du XIXe siècle. Ces boisements ont permis d’établir des références qui ont convaincu, un siècle plus tard, le Fonds Forestier National (FFN) de l’adopter à son tour.
À partir des années 1965-1970, le douglas est progressivement devenu l’essence de reboisement principale des territoires de moyenne montagne du Massif central, un effort qui place aujourd’hui la France au premier rang européen des pays producteurs de douglas.
La douglasaie hexagonale s’étend sur une surface d’environ 400000 ha. C’est une forêt principalement privée (85% en surface), dont près de 80% se situent dans six régions : Bourgogne et Limousin (75000 ha chacune), Rhône-Alpes et Auvergne (55000 ha chacune), Midi-Pyrénées (40000 ha) et Languedoc-Roussillon (20000 ha).
Les autres régions totalisent entre 80000 et 100000 ha de peuplements. Ce massif encore relativement jeune (la classe d’âge médiane est comprise entre 30 et 40 ans) stocke un volume sur pied de 112 millions de m3, dont l’accroissement biologique est estimé à 6 millions de m3/an, soit une productivité moyenne de 14,7 m3/ha/an (source: IGN 2014).
La récolte est passée de 604,000 m3 en 1990 à 1,060,000 en 1999, pour dépasser aujourd’hui 2 millions de m3. La production de sciages connaît également une évolution régulière et atteint environ 800,000 m3 par an. Au cours de ces quatre dernières années, elle a progressé de 14%, pour représenter 12% de la production nationale totale des sciages de résineux.
Les résultats d’une étude confiée par France Douglas à FCBA en 2012, à l’occasion des Deuxièmes Assises nationales du douglas, qui reposent sur des hypothèses de sylviculture «réalistes», laissent augurer un niveau de récolte supérieur à 6 millions de m3 de bois ronds à l’horizon 2035-2040.
Le massif de douglas serait ainsi en mesure de générer 2,5 millions de m3 de sciages par an, et prendrait rang parmi les productions majeures du pays.
Aspect: douglas
le douglas est un bois de cœur d’une jolie teinte rose-orangée tirant sur le saumoné.
Principales caractéristiques: douglas
Si la réputation du douglas nord-américain est aujourd’hui solidement établie dans le domaine de la construction, la caractérisation des propriétés mécaniques de la ressource française a fait l’objet d’investigations récentes qui ont confirmé les similitudes entre les deux ressources.
Son module d’élasticité se situe à un niveau de 12,000 mégapascals, soit une performance mécanique particulièrement élevée, y compris pour des arbres disposant de largeurs de cernes de 6 à 7 mm. En 2000, une étude de FCBA montrait que 70% des sciages issus de peuplements de 50 ans et plus répondaient aux exigences de la classe C30, définie par la norme EN 338.
D’autre part, le duramen de douglas dispose d’un niveau de durabilité naturelle suffisant pour lui permettre d’être prescrit en extérieur (classe 3.1 et 3.2) au même titre que les résineux réputés les plus durables.
Applications: douglas
Essence reine de la construction navale du XIXe siècle, le douglas tire sa célébrité des mâts des voiliers britanniques, mais aussi des immenses ponts de chemin de fer du Far West américain. L’usage le plus fréquent reste la construction. Ses qualités technologiques, sa disponibilité en sciages de fortes sections et grandes longueurs permettent son utilisation pour l’édification de structures bois.
Au Japon et en Belgique, il demeure un bois résineux de prédilection pour le bâtiment. Il se prête parfaitement à la fabrication d’éléments en bois lamellé, qui semble être l’un de ses débouchés les plus prometteurs. Son aspect chaleureux et veiné, sa stabilité dimensionnelle et sa bonne durabilité font du douglas une essence appréciée pour le bardage, l’agencement et le mobilier extérieur. Une étude récente, initiée par France Douglas (FCBA 2015), a permis d’évaluer le niveau d’émission en Composés Organiques Volatils (COV) des produits d’intérieur (lambris, plancher, parquet).
Cette étude, réalisée sur bois brut, a démontré le très faible niveau d’émission du douglas (classe A+ de l’arrêté du 19 avril 2011). L’ensemble de ces caractéristiques en font un excellent matériau pour la rénovation du bâti ancien (ITE, ITI, extensions, surélévations).
Conseils d’utilisation, finition: douglas
La transformation et la mise en œuvre du douglas ne posent pas de problème spécifique. Le rabotage peut demander une attention particulière du fait de l’hétérogénéité entre bois d’été et bois de printemps. Le douglas peut se révéler fissile au clouage en petites sections.
L’application de peintures, vernis ou lasures est aisée. Les faibles valeurs de retrait sont bénéfiques pour la tenue des finitions, les poches de résine sont petites et faibles en nombre, et l’absence de tannin évite l’apparition de taches.