La forêt des Landes de Gascogne représente environ les deux tiers de cette surface, ce qui en fait le massif forestier cultivé le plus vaste d’Europe. Ceci n’a pas toujours été le cas. En effet, le pin maritime est présent depuis l’Antiquité dans cette région, mais c’est à partir du milieu du XIXe siècle qu’il fut planté massivement.
Présentation et origine du pin des landes
Le pin des Landes ou pin maritime appartient à la famille des Pinacées. Son nom botanique est Pinus pinaster. L’aire naturelle d’extension de cette essence se situe en Europe méridionale et en Afrique du Nord à des altitudes comprises entre 0 et 800 m.
Comme son nom vernaculaire l’indique, la plus forte concentration de cette essence en France se trouve dans le Massif landais. On notera que l’Afrique du Sud possède également de larges plantations.
Le pin des Landes pousse sur un sol sableux et drainant, pauvre en matière organique. Il supporte mal les sols calcaires et les températures fortement négatives.
Présentation et origine du pin des landes
Le pin des Landes possède un aubier important blanchâtre à jaune et un duramen rougeâtre plus ou moins foncé, rubané de brun rougeâtre. Les cernes sont larges, parfois jusqu’à 10 mm. Le grain est moyen à grossier et le fil généralement droit. On remarque des figures ramageuses sur dosse et un veinage régulier bien apparent.
L’une des caractéristiques de ce bois est la présence de nœuds assez durs (sains ou noirs et alors peu adhérents). Par ailleurs, on remarque la forte présence de canaux résinifères, visibles à l’œil nu, qui sécrètent d’importantes quantités de résine. Celle-ci confère au bois une odeur marquée. Le bois du pin des Landes est assez lourd et tendre. Sa densité moyenne s’échelonne entre 0,45 et 0,65 à 12 % d’humidité.
Le pin des landes : les principales caractéristiques
Le bois de cœur est difficilement imprégnable, mais naturellement durable en raison de la fermeture des canaux, ce qui lui permet d’être répertorié en classe biologique de risques III. En revanche, l’aubier, qui est non durable, se prête sans problème aux opérations de traitement en autoclave.
Comme pour de nombreuses essences, les UVs ont également un effet sur la coloration des bois employés en intérieur, qui foncent alors vers des couleurs chaudes et orangées. Enfin, on qualifie le retrait volumique du pin des Landes de “moyen”.
Applications pour le pin des landes
Le Massif landais fournit une production annuelle de 8 millions de m3, dont 60 % de bois d’œuvre. Près de la moitié est utilisée pour la fabrication de traverses de chemin de fer, des palettes, caisses et autres emballages. Et environ un tiers pour les lambris, parquets et moulures. On l’utilise aussi bien en décoration intérieure qu’en bardage ou pour les aménagements et poteaux extérieurs après traitement.
Les piquets d’arboriculture et de vigne sont un autre débouché. En outre, les secteurs de la charpente, de la menuiserie et du meuble absorbent le reste de cette production. La présence de résine limite parfois son emploi pour l’ébénisterie. Les 40 % restants, soit 3 millions de m3,sont absorbés par les industries papetières et du panneau (panneaux de particules, MDF, contreplaqué).
Le pin des landes : conseils d’utilisation, finition
Le séchage est assez rapide et le bois réagit différemment selon sa qualité : fentes, tuilage et décollement des nœuds peuvent être observés. Il peut également y avoir des risques de bleuissement si le séchage s’effectue à basse température (en dessous de 50° C). En revanche, si la conduite de séchage est opérée au-dessus de 70° C, ce type d’inconvénient n’a plus lieu d’être.
Parfois, la présence de résine durcie crée des difficultés au sciage (encrassement et échauffement des lames et désaffûtage prématuré). L’usinage des bois secs est facile. Le collage est une opération qui se passe sans problème quel que soit le type de colle. On choisira donc la colle la plus adaptée à l’utilisation finale.
Dimensions et choix commerciaux
Le classement s’effectue grâce aux règles de classement visuel selon la norme européenne NF EN 1611-1. Le tri est ainsi effectué selon la présence et l’importance des singularités du bois, mais aussi des altérations biologiques. Les billes de pieds sont destinées au sciage.
On peut alors avoir une approche simplifiée des choix commerciaux suivants : qualité sans nœuds (5 à 10 % de la production), menuiserie, commune, charpente, caisserie (bois destiné à l’emballage), coffrage.