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Muiracatiara

WoodPartners • Crée le 13/07/2023 – Mis à jour le 17/07/2023

Le Muiracatiara également appelé le « Astronium balansae » est un bois exotique qui trouve son origine en Amérique du Sud et plus spécifiquement au Brésil. Le tronc du Muiracatiara varie entre 60 et 80 centimètres de diamètre. Le plus grand fournisseur de cette essence est le Brésil.

Présentation et origine du muiracatiara

Le muiracatiara est souvent appelé “gonçalo alvez” ou “tigerwood”, noms vernaculaires qui regroupent le genre Astronium. Ces appellations commerciales sont lecointei, graveolens et frasinifolium.

Cette essence est de la famille des Anacardiaceae. Son aire naturelle d’extension se déploie des Caraïbes à l’Amérique du Sud tropicale, notamment au Brésil, Paraguay et Uruguay.

L’arbre a une hauteur moyenne comprise entre 25 et 37 mètres pour un diamètre variant de 0,6 à 1 mètre, dont on tire des billes pouvant atteindre des longueurs comprises entre 14 et 18 mètres (les longueurs courantes sont comprises aux alentours de 11 mètres).

Il possède de larges contreforts à la base. L’écorce écailleuse et épaisse est grisâtre. C’est un arbre pionnier des forêts ombrophiles qui se développe bien dans les trouées forestières et qui est régulièrement utilisée en plantation.

Aspect du muiracatiara

Le muiracatiara présente un duramen et un aubier bien distincts. Le bois de cœur est jaune orangé à rouge-brun assez clairs, rubané de bandes plus sombres, tandis que l’aubier jaune pâle à blanc grisâtre n’excède pas 40 à 100 mm. L’exposition provoque un assombrissement du bois et l’on observe une patine aux reflets cuivrés avec un veinage tirant sur le brun-noir du plus bel effet qui explique alors l’appellation anglo-saxonne Tiger wood.

Le grain est moyen irrégulier et le fil possède un contre-fil plutôt marqué. Ceci est la source de figuration (bandes et ondulations du fil) principalement visible sur quartier. La texture du bois est moyenne et homogène comme dans le cas de la majorité des essences tropicales. L’apparence de ce bois est lustrée. On note la présence de cristaux rhomboédriques (en forme de prisme).

On ne remarque ni odeur ni goût caractéristiques. Il s’agit d’un bois très dur et très lourd dont la densité varie de 0,80 à 1,2 à 12 % d’humidité.

Principales caractéristiques du muiracatiara

Le bois de cœur est naturellement durable et ne nécessite aucun traitement de préservation tant en milieu sec qu’en milieu humide. Il est utilisable quelle que soit la classe d’emploi I à IV, grâce, entre autres, à sa résistance au risque de “champignons”.

Il résiste bien aux termites et à l’ensemble des insectes européens. L’aubier ne possède pas ces qualités, mais cela n’a pas d’importance puisqu’il n’a que peu d’intérêt commercial. Le coefficient de retrait volumique du muiracatiara varie aux alentours de 0,56 % par % d’humidité, ce qui en fait un bois moyennement stable à stable en service.

Ses qualités mécaniques sont excellentes et sa dureté très appréciée. Il est donc idéal pour la réalisation de parquets intérieurs ou industriels. C’est par ailleurs un bois non flottable.

Applications du muiracatiara

Le muiracatiara est aujourd’hui principalement employé pour l’élaboration de produits haut de gamme comme des terrasses, parquets et placages sciés ou tranchés. L’industrie du meuble l’utilise afin de produire des articles luxueux en bois massif et sous forme de placage ou de marqueterie.

Certains articles de lutherie, comme les guitares, intègrent le muiracatiara. Portes extérieures et fenêtres constituent aussi des domaines d’applications et d’excellence. Il donne aussi de bons résultats pour les articles tournés (pour les pièces sans contre-fil).

Conseils d’utilisation, finition du muiracatiara

Le séchage est, comparé à son poids, relativement rapide, mais doit être mené prudemment : il y a des faibles risques d’apparition de fentes ou de gerces, mais les déformations au séchage sont faibles. L’usinage exige des outils au carbure de tungstène de forte puissance. Le sciage nécessite un affûtage assez régulier en raison de la dureté du bois.

Rabotage et dégauchissage peuvent être délicats en raison du contre-fil : on conseille des angles d’attaque de 10° et une alimentation lente. L’aptitude au tranchage est bonne, mais pas le déroulage en raison du contre-fil et de la grande dureté de l’essence. Le pré-perçage est vivement conseillé, car l’essence est assez fissile.

Le ponçage est satisfaisant, mais long, pour un résultat irréprochable et lustré. Le collage est correct.