Une année 2024 difficile pour l’ameublement
Après avoir profité de la dynamique post-confinement, le marché du meuble a connu une baisse de 5,1 % en 2024, pour atteindre 13,8 milliards d’euros. La crise immobilière freine les transactions, les déménagements et donc les achats de mobilier. Les catégories comme la cuisine intégrée, les meubles de salle de bains ou le mobilier de jardin subissent les plus forts reculs.
Des segments qui s’en sortent mieux
La literie limite la casse (-2,1 %) grâce à une montée en gamme et aux promotions. Les sièges rembourrés résistent eux aussi (-4 %), portés par les modèles convertibles. Le meuble meublant (-5,3 %) et la cuisine (-6,2 %) sont les plus impactés, ces deux familles représentant près de 60 % du marché global.
Une consommation plus sélective
Dans un contexte incertain, les consommateurs arbitrent leurs achats. Les enseignes premium et milieu de gamme tirent leur épingle du jeu avec une offre sur mesure et une clientèle fidèle. À l’inverse, les pure players et les grandes surfaces de bricolage reculent fortement. Les enseignes misent sur le phygital, les promotions et les services pour séduire une clientèle prudente.
Des perspectives plus favorables pour 2025 ?
Malgré une conjoncture toujours instable, le second semestre 2025 pourrait marquer un rebond, soutenu par une légère reprise du pouvoir d’achat, une baisse des taux d’emprunt et un frémissement du marché immobilier. Les professionnels misent sur le durable, le financement attractif et la personnalisation pour relancer l’intérêt des ménages.
La filière espère également un soutien de l’État pour affronter la concurrence internationale, notamment via l’éco-contribution ou une ouverture du PEL à l’ameublement. Le mot d’ordre : redonner envie de meubler son avenir.




