Les couvreurs-zingueurs parisiens à l’Unesco

WoodPartners • Crée le 22/07/2025 – Mis à jour le 30/07/2025

Les couvreurs-zingueurs parisiens à l’Unesco
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Une consécration historique pour la profession

Le 4 décembre 2024, l’UNESCO a officiellement inscrit les « savoir-faire des couvreurs-zingueurs parisiens et des ornemanistes » au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Une victoire saluée par toute la profession, après plus de dix ans de mobilisation portée notamment par le GCCP, représenté par Édouard Bastien, Mériadec Aulanier et Gilles Mermet.

D’un rêve de toiture à une reconnaissance des gestes

Initialement porté en 2014 par la maire du 9e arrondissement Delphine Bürkli, le projet visait les toits parisiens eux-mêmes. Mais face au manque de soutien politique, le GCCP a recentré la candidature sur les gestes et techniques : ceux des couvreurs-zingueurs et ornemanistes. Un changement d’approche stratégique, qui a permis l’inscription au patrimoine immatériel national en 2017.

Trois tentatives, dix années de persévérance

Le chemin fut semé d’embûches. La première candidature (2018-2019) échoue face à celle de la yole de Martinique. La deuxième (2020-2021) est devancée par la baguette française. Il faudra attendre la session 2022-2023 pour que le dossier soit retenu, soutenu par Rima Abdul-Malak, ministre de la Culture. Un travail minutieux a été conduit par une équipe réunissant Olivier Boileau Descamps, Benoit Elouard, Lily Martinet, et toute la profession.

Une mobilisation inédite de la filière

Films de promotion, participation à des salons comme Batimat ou le Salon du patrimoine, exposition publique à Paris… La filière entière s’est engagée. Des centaines de couvreurs et ornemanistes, des CFA comme celui de Maximilien-Perret, et de nombreux industriels (VMZinc, Velux, Dimos, etc.) ont contribué à la campagne.

Une reconnaissance internationale

C’est à Asunción, au Paraguay, que la décision finale a été rendue en décembre 2024 par le Comité intergouvernemental du patrimoine culturel immatériel. Le dossier français a reçu un avis favorable, et la reconnaissance est désormais actée. Une victoire collective saluée par tous les partenaires de la profession.

Un label à faire vivre

Ce label UNESCO est un outil au service de l’attractivité des métiers du bâtiment. Il contribuera à attirer des jeunes vers les formations, revaloriser le travail manuel, et rappeler que les couvreurs participent aussi à la lutte contre le changement climatique via les techniques d’isolation.

Une fierté pour toute une profession

L’effet UNESCO se fait déjà sentir : médias, recruteurs, apprentis… Tous redécouvrent ces métiers souvent invisibles. Pour le GCCP, il s’agit maintenant de capitaliser sur cette reconnaissance et de poursuivre la valorisation de ces savoir-faire uniques.

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