Un nouveau site logistique à Neufchâteau
En 2022, l'entreprise familiale Denderwood a commencé la construction d'un nouveau site à Neufchâteau, en Wallonie (Belgique). Ce choix stratégique permet à la firme belge de desservir facilement la France, le Benelux, l'Allemagne et la Suisse via l'autoroute E411. Cette plateforme logistique centralisée vise à améliorer l'accès aux marchés européens, la maîtrise de la qualité, des coûts de production et des délais. Hicham Chine, responsable achats/ventes, explique que cela résout les problèmes de qualité inégale et de contraintes logistiques rencontrés avec les sous-traitants auparavant.
Qualité maîtrisée et équipements de pointe
En juin 2023, les premiers essais de rabotage sur le nouveau site ont rapidement atteint un rythme de croisière. Bien que l'équipe ne soit pas encore au complet, l'objectif est de réduire au minimum les délais de livraison des bois rabotés et d'assurer une livraison rapide aux clients. L'entreprise travaille uniquement sur commande, visant à terme la constitution de ses propres stocks de produits finis (terrasses, bardages, profilés). L'investissement a porté sur des machines polyvalentes de dernière génération fournies par Weinig, capables de profiler, scier et calibrer les bois. Elles peuvent réaliser jusqu'à six coupes d'épaisseur sur des poutres de 25 cm en un seul passage, ou profiler des poutres de 20 x 30 cm en bois dur tropical (jusqu'à 1 100 kg/m3). Le site permet également l'optimisation des longueurs, le rognage automatique, et le traitement en bout de chaîne des lames de parquet, terrasses et bardages par bouvetage pour des longueurs fixes et tombantes jusqu'à 6 m.
Impact environnemental et certifications
Denderwood accorde une attention particulière à l'impact environnemental. Un système d'aspiration a été installé et les déchets sont valorisés pour la production de biomasse, assurant l'autonomie énergétique de l'entreprise. La raboterie est dotée de 1,5 hectare de panneaux solaires et les eaux utilisées sont filtrées, ce qui a permis une réduction significative des émissions de CO2.
Actuellement, 100 % des produits commercialisés par Denderwood sont écocertifiés. Quelle que soit leur provenance (ipé et cumaru d'Amérique du Sud ; wengé, padouk et mukulungu d'Afrique ; nemesu de Malaisie ; merbau black d'Indonésie), toutes les essences possèdent les certifications nécessaires : FSC, PEFC, mais aussi FLEGT ou LegalSource selon les origines, et sont conformes aux exigences du RBUE/RDUE. À moyen terme, l'entreprise wallonne envisage la construction de nouveaux bâtiments pour le stockage de produits industriels (parquets, bardages, terrasses, carrelets lamellés-collés) et un hangar ventilé pour le stockage et le séchage des bois africains (padouk, doussié, tali, badi, sipo, sapelli, niove) et sud-américains (ipé).
Une saga familiale ancrée dans le bois
L'histoire de Denderwood a débuté en 1904 avec les frères Jan et Rémy D’Haeseleer qui sciaient des arbres à Erondegem (Belgique) et géraient un pub. Ils se sont d'abord spécialisés dans la fabrication de roues de chariot et de jeux de boules, développant ainsi un savoir-faire et une passion pour le bois transmise sur plusieurs générations.
En 1955, l'entreprise s'est transformée avec l'investissement dans un premier établissement commercial pour vendre du bois et des produits en bois localement, marquant le début du commerce spécialisé dans la région.
La société Denderwood actuelle est véritablement née en 1989, lorsque l'activité commerciale a été séparée de l'importation. Filip D’Haeseleer, fils de Jozef, a rejoint et dirige toujours l'entreprise. Il s'est spécialisé dans l'importation de bois tropicaux, consolidant ainsi la position de Denderwood comme acteur majeur sur ce marché, offrant l'un des stocks les plus importants.
En 2023, Tanguy D’Haeseleer, fils de Filip, a fait ses débuts dans l'entreprise, perpétuant la saga familiale. Avec son père, ils construisent le prochain chapitre de l'histoire de Denderwood en se concentrant sur l'usine de rabotage pour proposer une sélection élargie de profilés. Tanguy D’Haeseleer exprime également le souhait de promouvoir le mukulungu comme alternative au padouk, anticipant une offre stable de cette essence.






